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À l'exception du Petit Poucet, l'Indre, qui échoué de justesse avec Valérie Galland, tous les départements de la région Centre ont eu la chance de monter sur le podium lors de la soirée de remise des trophées de ligue du Centre d'athlétisme, vendredi soir à Bourges. « Lorsque je me suis présenté à la présidence, j'avais lancé un triple slogan : entente, transparence, convivialité. » Le président Jean-Pierre Boutant est en train de réussir son pari. A l'occasion des seconds trophées, pas moins de deux cents personnes avaient répondu à son appel. Philippe Chaput, qui connaît son sujet sur le bout des doigts, a présenté avec chaleur et humour les lauréats, désignés l'après-midi par une commission mixte. Il y eut de grands moments, comme l'attribution du prix spécial du jury à la lanceuse de marteau tourangelle, Amélie Perrin. Le président n'a pas oublié en la circonstance, le coup de pouce qu'il donna à cet athlète du temps de son enfance, lorsqu'il était conseiller technique régional. Amélie a grandi, à l'image de ses performances qui dépassent les 71 m ! Mais elle a su rester d'une étonnante simplicité, même si elle rêve d'aller aux championnats du monde et plus tard aux Jeux olympiques, rappelant au passage que ses conditions d'entraînement n'étaient pas extraordinaires. « Mais je sais me contenter de la cage de marteau que l'on vient de m'offrir et de mon vestiaire qui me sert de salle de musculation. Alors, quand j'entends dire, ici et là, par quelques copines que leur salle de musculation n'est au top, ça me fait bien sourire. » Belle leçon d'humilité de la part d'une athlète qui flirte pourtant avec le niveau mondial. Cette soirée a été l'occasion de rappeler la valeur indissociable, de l'athlé des champs, à La Châtre, Sully-sur-Loire, Mer, Amboise, et celui plus sophistiqué des grands clubs de la ligue, comme l'AJBO ou l'ECO-CJF, luttant avec les meilleures formations hexagonales. De rappeler encore l'engagement sans faille de dirigeants, blanchis sous le harnais, d'entraîneurs valeureux et d'athlètes fidèles, sachant résister aux sirènes parisiennes. José Marajo l'ancien de La Chapelle invité d'honneur Dans cette salle, José Marajo était l'invité d'honneur. Un garçon qui n'a jamais oublié le club de ses débuts, l'Amicale laïque de La Chapelle-Saint-Ursin, dans la banlieue de Bourges. Un club où il connut non seulement son « maître d'école », mais aussi son premier entraîneur, Germain Lerasle qu'il n'a cessé de vénérer, malgré une carrière fabuleuse. Son record de France du 800 m vient d'ailleurs juste d'être battu. C'est tout dire de la performance. José qui aurait pu, il y a quelques années, devenir directeur technique national. « Mais il y a des circonstances dans la vie, où ça ne tourne pas forcément comme on veut. » Contre mauvaise fortune bon cœur, José Marajo n'en continue pas moins sa mission au ministère de la jeunesse et des sports, où la tâche ne manque pas. Une mission lui tient à cœur : l'avenir des sportifs de haut niveau. Le discours est novateur : « Ce n'est pas à la fin de leur carrière qu'il faut penser à leur reconversion. C'est trop tard, mieux vaut agir lorsqu'ils sont en haut de l'affiche. On trouve plus facilement à ce moment-là, de l'aide ! » Et José reste aussi le partenaire de plusieurs athlètes de haut niveau, comme Medhi Baala. La saison dernière a été bonne. Et déjà dans la tête de José et de son élève trottent des idées de championnats du monde à Osaka et de Jeux Olympiques à Pékin. Jean-Pierre Boutant pouvait, alors, goûter aux délices de cette soirée. Les lauréats. – Cadets, juniors, hommes : Yannick Lesourd (Dreux) ; cadettes, juniors, femmes : Amélie Augé (Dreux) ; dirigeant : Jean-Jacques Dupuy (AJBO) ; entraîneur : Patrice Bauchet (ASFAS) ; jeune éducateur : Étienne Coffineau (ECO CJF) ; handicap : Driss Rochdi ; officiel : Andrée Daouloudet ; club de moins de 100 licenciés : AA. Amboise ; club de plus de 100 licenciés : AJBO ; fair-play : Alain Butté (AMO Mer). Jacky BAVOUSET |